Optimiser le suivi médical des patients grâce à un diagnostic précis

Optimiser le suivi médical des patients avec un diagnostic précis et une bonne collaboration entre médecins

Le Dr Konstantinos Petsanis, neurologue et le Dr Andrea Podda, radiologue racontent leur collaboration.

La collaboration entre médecins est primordiale pour pouvoir poser un diagnostic précoce. Pour optimiser cette collaboration, communiquer de manière efficace demeure l’élément clé. Le Dr Konstantinos Petsanis, neurologue auprès du centre médical Givision à Givisiez dans le canton de Fribourg, constate en effet que l’efficacité de la médecine repose entièrement sur la communication directe et orale, souvent délaissée au profit des comptes-rendus, des rapports et des emails.

Une collaboration au-delà d’un échange téléphonique

Ce sont les bonnes relations entre le neurologue et le radiologue et entre les équipes médicales, qui améliorent le partage d’informations, enrichit la recherche et permet de poser un diagnostic précis. Une communication même par téléphone, peut être inefficace. C’est ce qu’ont expérimenté le Dr Petsanis et son collège radiologue dans le centre d’Affidea Givision, le Dr Andrea Podda. En effet, les discussions téléphoniques ne rendaient pas l’analyse des détails efficace. Pourtant, c’est bien dans le détail que se trouve un diagnostic. Sans prendre le temps d’avoir une discussion face à face, la précision du diagnostic n’était pas réalisable.

Le temps, l’élément essentiel

Prendre le temps nécessaire pour dialoguer et partager en équipe va permettre d’approfondir la recherche de diagnostic. Les deux médecins privilégient des méthodes basées sur le travail commun, la discussion et l’analyse des parties cliniques et radiologiques. Pour faciliter leur collaboration et afin de réduire au maximum la distance qui les sépare, ils ont choisi d’intégrer le centre médical au centre de radiologie et d’ainsi travailler ensemble sur le même étage des locaux.

Cette manière de communiquer n’est malheureusement pas majoritaire dans le monde de la médecine, au regret du Dr Petsanis, qui déplore le manque de temps de ses confrères. « Le patient doit être traité de manière individuelle. Les docteurs, eux, doivent travailler en équipe. Avec le Dr Podda, nous avons décidé de construire un ensemble dans lequel nous pouvons intégrer d’autres collègues également. Un ensemble interactif, vivant et efficace », explique le neurologue.

Le Dr Petsanis souligne l’absurdité des réflexions concernant les coûts des assurances et examens d’imageries. Pour lui, ces coûts, certes élevés, ne valent pas l’immense avantage que donne le temps pris pour dialoguer et pouvoir établir le bon diagnostic. Ce temps passé à communiquer et à collaborer évitera des erreurs de traitement et des coûts supplémentaires.

Un exemple de collaboration interprofessionnelle

Les maladies neurodégénératives sont des plus complexes et nécessitent de porter une grande attention aux détails. Pour pouvoir poser un diagnostic précoce, avant qu’une situation soit trop avancée, le Dr Petsanis insiste sur la nécessité de collaborer en privilégiant les dialogues directs. «C’est ce qui permettra d’analyser une situation le mieux possible, de repérer des détails infimes et ainsi de pouvoir anticiper les conséquences irréversibles des troubles neurodégénératifs.» explique le Dr Petsanis. Ce dialogue est crucial non seulement entre médecins, mais aussi avec le patient et les familles. Afin de tirer profit des deux expertises médicales, le neurologue met en avant la nécessité d’analyser l’imagerie à deux, entre neurologues et radiologues.

C’est au cœur de cette analyse commune et cette recherche de détails qu’un dialogue efficace s’instaure. Le croisement des éléments cliniques et d’imagerie rend alors possible le diagnostic précoce d’un trouble neurodégénératif. Cette forme de communication et de collaboration s’enrichit d’autant plus en y ajoutant le médecin traitant du patient. Le médecin traitant qui suit la personne depuis plusieurs années pourra apporter des éléments primordiaux à l’analyse.

Au cœur du lien patient-médecin

Pour le Dr Petsanis, l’empathie envers le patient se trouve au cœur d’une bonne communication. Prendre le temps de parler avec le patient et de comprendre son problème est une étape bien trop négligée dans la pratique de la médecine, selon lui. Pourtant, cette étape est l’une des plus importantes dans la réalisation d’un diagnostic. Le rythme du système de facturation rend difficile la prise de temps des médecins pour écouter et échanger avec leurs patients. Il met en avant la qualité d’un dialogue entre un médecin et son patient pour éviter des erreurs de diagnostic et des interprétations faussées. Or, créer le lien avec le patient donne de nombreux avantages. Cela permet au médecin de poser les bonnes questions et de s’intéresser entièrement aux symptômes du patient.

Rendre de l’humanité au système médical

En mettant en avant l’importance de l’empathie en médecine, il rappelle les valeurs humaines et professionnelles de tous médecins depuis Hippocrate. «La santé doit être centrée sur le patient», rappelle le neurologue. Il déplore notamment l’aspect business de la médecine actuelle, un système qui perd de son humanité et qu’il qualifie de « dangereux et de malade». Selon lui, si l’on veut devenir médecin, il faut être sensible à l’être humain, sensible à l’autre, et faire preuve d’empathie. C’est en tout cas la raison qui l’a poussé à réaliser des études de médecine à l’Université de Modène en Italie. Une université qui met en avant l’importance de la relation avec le patient. Pour le Dr Petsanis, son envie de devenir neurologue est mêlée à sa passion pour les cerveaux humains et à son naturel empathique qu’il relie à ses origines grecques.

Centre médical de Givision – Bulle et Givisiez

Le Dr Petsanis est établi à Givisiez et à Bulle, dans les nouveaux locaux du centre de radiologie Affidea Givision – Bulle, au 1er étage. Le même type de partenariat est mis en place avec les radiologues Affidea de Bulle.

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